Prince of Persia Les Sables Oubliés

Publié le par Kowalski

Après nous l’avoir présenté il y a quelques semaines, Ubisoft nous a invités à mettre la main sur Prince of Persia : Les Sables Oubliés. Un galop d’essai qui nous a permis de constater que, dans ses grandes lignes, le "prince nouveau" reprendrait des recettes qui ont largement fait leurs preuves en les saupoudrant d’un soupçon d’innovation.

Prince of Persia : Les Sables Oubliés

Après "prequel" qui désigne la partie d’une histoire se plaçant avant un récit déjà connu et "sequel" qui n’est ni plus ni moins que le terme évoquant une suite, il va falloir ajouter un de ces barbarismes qu’affectionnent particulièrement les responsables marketing : "midquel". Il s’agit d’une section de récit qui s’insère entre deux autres. On peut par exemple l’utiliser dans la phrase "Prince of Persia les Sables Oubliés est un (ou une ?) midquel qui fait le pont entre Les Sables du Temps sorti en 2003 et l’Ame du Guerrier de 2004.". Et, en l’occurrence, cela signifie qu’on revient dans les grandes lignes à des principes de jeu qui étaient ceux de la série avant l’épisode sorti en 2008 qui se voulait une sorte de renouveau de la licence. Avec Les Sables Oubliés, il va falloir apprécier la soupe que l’ont fait dans les vieux pots...

J'en connais qui vont pas faire de vieux os.

Côté scénario, sachez que l’action se déroule alors que le Prince rend visite à son frère Malik et débarque au moment où son royaume est au bord de la destruction. Pour contrer un ennemi très puissant, Malik n’a rien trouvé de mieux que d’invoquer une armée dont les soldats sont faits de sable. Comme toujours, ce plan imparable s’est retourné contre l’apprenti-sorcier quand l’armée en question a décidé de s’emparer du pays et de métamorphoser ses habitants en êtres faits de sable. La présence de cette armée assure le pan "combats" du jeu. Ceux-ci verront le prince affronter jusqu’à plusieurs dizaines d’adversaires dans un système qui n’est pas sans rappeler celui de Batman : Arkham Asylum. On passe d’un ennemi à l’autre en courant ou en sautant après avoir pris appui sur un adversaire qui fait face au héros, on fait varier les coups d’épée ou de bouclier et, pour détruire un fantassin protégé par une armure, on le jette à terre d’un coup de pied avant de profiter de l’ouverture pour l’embrocher. Parfois, il faut faire preuve de stratégie à plus grande échelle. C’est notamment le cas quand on affronte des sorciers capables d’invoquer des soldats de base. Dans ce cas, pas question de se disperser. Au contraire, on se concentre pour atteindre l’invocateur, le jeter à terre et l’éliminer. A d’autres moments, les ennemis sont tellement nombreux qu’il faut faire appel aux pouvoirs spéciaux dont dispose le prince.

Voilà ce qu'on appelle un jeu à couper le souffle.

Citons en premier lieu l’ouragan qu’il est capable de déclencher pour littéralement disperser ses adversaires. C’est une entrée en matière extrêmement efficace. Autre pouvoir très pratique : le "dash", une sorte de bond en avant instantané qui, à son arrivée, présente l’avantage de réduire en poussière l’ennemi qu’on visait. Même si nous n’avons pas pu y avoir accès durant notre essai, sachez que toutes les capacités du prince sont gérées dans un arbre qui propose deux parties de progression : d’un côté ce qui a attrait au physique (force, vitesse, etc.) et, de l’autre, les pouvoirs surnaturels. Comme il se doit, c’est en remportant des victoires sur ses adversaires que le prince rassemble les points d’expérience qui pourront être dépensés dans l’achat de nouvelles capacités. Mais l’expérience lui vient aussi de la "simple" réussite à atteindre un point donné ce qui nous amène tout naturellement à évoquer l’autre aspect essentiel du gameplay de Prince of Persia : les acrobaties.

Je sens comme un froid là...

Comme précédemment, le prince sait bondir, faire des soleils pour se propulser de mât en mât, grimper le long de poteaux verticaux, se raccrocher du bout des doigts à des corniches surplombant des vides abyssaux et, quand le joueur lui en donne l’ordre, se hisser par la seule force des bras. Ce catalogue ne serait pas complet si nous n’évoquions pas également la faculté qu’il a à courir sur les murs ou autres plans verticaux. Evidemment, les développeurs s’en sont donné à coeur joie pour nous proposer toutes les variations possibles entre ces différents exercices. On le verra par exemple sauter d’une plate-forme, passer d’un mât à un autre puis sauter vers un mur, grimper le temps de deux ou trois pas avant de sauter en arrière, attraper un autre mât puis, après un tour complet, se lâcher pour atteindre un balcon autrement inaccessible. Oui, c’est parfois compliqué mais, rappelons-le, les Sables du Temps seront là pour aider les maladroits en permettant de revenir en arrière pour tenter à nouveau une suite de figures qui leur pose problème. Nouvelle venue dans la kyrielle de capacités dont dispose le prince : la possibilité quand on enfonce la gâchette gauche de la manette Xbox de ralentir le temps et de solidifier l’eau. Dès lors, les cascades se transforment en murs et les jets horizontaux ou les chutes verticales deviennent respectivement des mâts et des poteaux. Bien entendu, ce pouvoir n’est que temporaire même s’il se régénère très vite. Il faut donc souvent enchaîner les figures sans perdre de temps et en ayant pris soin de bien observer au préalable les alentours afin d’en déduire ce qu’on attend de nous. Les développeurs ont d’ailleurs poussé le vice un peu plus loin. Dans certaines configurations, les jets qu’on peut transformer en mâts sont séparés par des cascades. Dans ce cas, il faut solidifier l’eau pour faire un soleil, sauter tout en relâchant le pouvoir afin de ne pas s’écraser contre un mur mais traverser une cascade puis, de l’autre côté et en plein vol, réactiver le pouvoir afin de s’accrocher à un mât créé en solidifiant un jet d’eau. Cela demande un peu de pratique et pas mal de sang-froid mais c’est vraiment enthousiasmant. Et ce dernier mot exprime parfaitement notre sentiment après ce premier essai manette en mains. Prince of Persia : Les Sables Oubliés ne s’annonce que comme un retour aux basiques assumé, soit, mais un retour en grande forme.

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